25-Ohota na karavan

Automne 2013 - ARMA II

Le Contexte

Depuis sa fondation, le parti communiste afghan vit au rythme des querelles entre ses deux courants rivaux et connus sous le nom de leurs journaux respectifs : le Khalq (« le peuple ») et le Parcham (« Le Drapeau »). Le premier est dirigé par l’écrivain autodidacte Nur Mohammed Taraki. Il recrute majoritairement chez les enseignants et dans l’armée. Le second est piloté par Babrak Karmal ; ses assises sont plus bourgeoises, il est plus proche de Moscou. Les deux courants sont d’extraction pachtoun mais leurs membres appartiennent à des tribus historiquement ennemies : les Ghilzai pour l’un, les Durrani pour l’autre.

En Juillet 1978, le Khalq l’emporte. Taraki devient patron du conseil de la révolution de la république démocratique d’Afghanistan et premier ministre.
Encouragé par Moscou, Taraki instaure un régime de terreur. Kaboul vit désormais au rythme des délations, des arrestations arbitraires et des tortures.

L’homme fort du régime engage à la hâte un grand programme de "réformes". Il signe le 5 décembre 1978 un traité d’amitié et de coopération avec l’Union soviétique. Cet accord prévoit le recours à une aide militaire en cas de besoin.
La politique de Taraki remet en cause les structures traditionnelles de la société afghane.
Il fait adopter le drapeau rouge marqué d’une étoile et du mot Khalq. Il nationalise tout ce qui peut l’être, organise la redistribution des terres et la remise des dettes contractées par les paysans auprès des grands propriétaires, abolit le droit d’acheter son épouse. Brutales, incomprises, ses décisions désorganisent lepays.

Les paysans sont convaincus que « communiste » signifie « qui renie Dieu » (du pachtoun Kum, Dieu, et de la négation persane nist). Le gouvernement se heurte à l’hostilité d’une partie de lapopulation. Dès avril 1978, dans le sud et l’est du pays, des tribus se rebellent. Les chefs religieux proclament le jihâd contre le régime.
En peu de temps, le pouvoir central perd tout contrôle sur des régions entières. Beaucoup d’Afghans fuient les répressions. 200 000 personnes passent au Pakistan voisin. Les victimes de la période 1978-1979 sont nombreuses : 300 000 morts en 17 mois, entre 12 000 à 15 000 prisonniers politiques. L’armée afghane se montre incapable de rétablir l’ordre malgré la présence des conseillers soviétiques.

En avril, le régime communiste demande l’aide de Moscou. Le Kremlin consent seulement à accroître les livraisons d’armes. Il rejette l’idée d’une intervention directe.

A la mi-1979, le gouvernement ne contrôle plus que les grands axes de communication et les principales villes. Contraint de lâcher du lest, Taraki cède sa place de premier ministre à Hafizullah Amin, son ancien ministre des Affaires étrangères. Ce dernier achève de précipiter le pays dans le chaos tout en manifestant lui aussi des velléités d’indépendance par rapport à Moscou.
Il fait assassiner Taraki en septembre après avoir déjoué une tentative de complot. Il s’évertue à renouer des relations avec le Pakistan voisin et les Etats-Unis. Les Soviétiques le soupçonnent d’être un agent de la CIA et se méfient de lui à tel point que lors de la prise de Kaboul, il sera exécuté.

Le 27 décembre, 10 000 parachutistes quadrillent Kaboul. A 20 heures 45, les spetsnaz attaquent le palais présidentiel où s’est barricadé le chef de l’État, Hafizullah Amin, sous la protection de la garde présidentielle. Ils utilisent les gaz pour venir à bout de leur résistance. Tout est terminé en quelques heures. Amin a trouvé la mort dans les combats.

Par la force, les spetsnaz se rendent maîtres des bâtiments de la radio-télévision, du ministère de l’Intérieur et des principales garnisons.
Le lendemain, la radio de Kaboul donne l’explication officielle de l’opération. En vertu du traité d’amitié signé en décembre 1978, le gouvernement afghan a demandé d’urgence une aide militaire aux Soviétiques pour « protéger les gains de la révolution d’avril, l’intégrité territoriale et l’indépendance nationale ». L’URSS a accepté. Le 1er janvier, 55 000 soldats soviétiques campent dans le pays. Trois mois plus tard, ils sont 85 000. Ils atteindront leur niveau maximum en 1984 : 108 000 hommes.

Bluefor : Mudjahidins
Redfor : Soviétiques

Dates

  • M01 : Jeudi 12 septembre 2013
  • M02 : Mardi 24 septembre 2013
  • M03 : Jeudi 10 octobre 2013